Orchestre symphonique et choeurs de la Monnaie, Daniel Kawka
Chevaucher, chevaucher, chevaucher... D’une Chanson de l’amour et de la mort à une « ronde des sorcières et du diable » : Goethe et Rilke nous entraînent dans des univers très différents. Alors que la Seconde Guerre mondiale fait des millions de morts, le texte de Rainer Maria Rilke Die Weise von Liebe und Tod des Cornets Christoph Rilke inspire au compositeur suisse Frank Martin une méditation personnelle sur la guerre. La musique de Martin épouse avec sensualité et expressivité le poème épique de Rilke sur le sort tragique d’un porte-étendard – ancêtre du poète – en temps de guerre. Quelque cent ans plus tôt, Felix Mendelssohn composait sa cantate profane Die erste Walpurgisnacht sur une ballade de Goethe. Dans ce rituel païen destiné à conjurer les puissances de la nature, Mendelssohn combine parties solistes animées et choeurs puissants avec le style orchestral raffiné qui le caractérise – il s’agit sans doute de son oeuvre la plus endiablée.
Flagey, La Monnaie