Ars Musica 2012

Dès les premiers temps, le christianisme a connu des célébrations spécifiques pour les morts. On retrouve également dès le Moyen Âge des traces du Requiem dans l’histoire de la musique. Avec son Et Lux, Wolfgang Rihm s’inscrit donc dans une longue tradition, même s’il s’agit ici d’une méditation sur le genre du Requiem plutôt qu’une messe des morts traditionnelle. Tout comme Brahms, Delius et Britten avant lui, Rihm ne s’appuie pas sur la totalité du texte, mais sur une sélection toute personnelle. Dans son arrangement pour quatuor vocal et quatuor à cordes, Rihm se focalise sur la Lumière éternelle, mais non sans rendre également tangibles les côtés sombres de la mort. Il en résulte un jeu sonore avec des harmonies audacieuses tout aussi inquiétant que consolateur, baignant dans la tendresse des textures vocales. Bref, une oeuvre qui convient parfaitement à l’Ensemble Huelgas secondé par son équivalent tout aussi parfait au niveau instrumental, le Minguet Quartett.

- STUDIO 4 -

Bozar, Ars Musica, Flagey