Orchestre symphonique, Frank Beermann
The Schumann Symphonies
« Les lois de la morale sont aussi celles de l’art. » Selon Schumann, l’artiste est investi d’une mission morale : « Envoyer de la lumière au tréfonds du coeur humain, voilà sa vocation. » Cette devise rayonne à travers toute son oeuvre, notamment à travers ses quatre symphonies. Dans sa vie, si 1840 est l’année du lied, 1841 est celle de la symphonie, et lorsqu’il clôture son cycle symphonique dix ans plus tard, il a repoussé les frontières du genre : son évolution de la Frühlingssymphonie à la Rheinische révèle qu’il a brisé le modèle classique en recourant à un contenu programmatique et une forme en cinq mouvements. Avec ces oeuvres qui baignent dans une atmosphère romantique, Schumann mène le genre symphonique à un sommet et à un aboutissement. En proposant cette intégrale, Ludovic Morlot rend hommage à un grand symphoniste sous-estimé du XIXe siècle.
Flagey, La Monnaie