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Le Silence de Lorna (Dardenne, Dardenne)

Jean-Pierre & Luc Dardenne (Partie 2)

La Palme d’or de Rosetta a mis Jean-Pierre et Luc Dardenne en bonne place sur la carte du cinéma international, les confortant dans leurs choix stylistiques. Leurs films suivants approfondissent cette démarche.

Le Fils, L’Enfant… Après Rosetta, les titres laconiques renvoient au style élagué des cinéastes. Un style centré sur l’essentiel de la dramaturgie, des conflits moraux et sociaux auxquels leurs protagonistes sont soumis. Focalisés sur un personnage, ces titres démontrent, d'une réalisation à l'autre, la parfaite homogénéité d'une démarche artistique. Les trois films présentés ce trimestre confirment l’approche linéaire et dépouillée de scénarios réalistes remuant le spectateur sans recours aux artifices ou aux effets tape-à-l'œil. Avec cependant des constructions souvent voisines du film noir.

Le Fils observe un transfert affectif paradoxal, ouvrant sur des enjeux moraux capitaux. Les motifs énigmatiques des protagonistes ne sont toutefois révélés qu’en fin de récit. Olivier Gourmet emportait cette fois l’adhésion du jury cannois.

L’Enfant pousse encore l’inconfort. Jérémie Renier (de retour dans l’univers des frères mosans après La Promesse) tient le rôle difficile d’un jeune, mené à des comportements inadmissibles par son irresponsabilité. Le cinéma belge en reçoit la deuxième Palme d’or « long métrage » de son histoire.

Le Silence de Lorna colle à la réalité des années 2000, sur fond de migrants en situations illégales. Avec les zones de flou et les règles d’obtention de la nationalité belge, les demandeurs n’ont d’autre ressource que de se tourner vers les combines, offrant de la sorte, un surcroit de pouvoir aux mafias. Nouvelle présence au palmarès sur la Croisette, avec le prix accordé au scénario original des auteurs. Les fidèles Renier et Gourmet sont à nouveau de la partie…. (à suivre)

En collaboration avec CINEMATEK

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